DIONEWAR 2023
Venu 13h, tout le monde s’arrête et se rejoint sous l’arbre, pour partager un repas, préparé par la femme du directeur. Nous étions tous assis sur deux grands tapis, autour de 4 plats de poulet, de riz, et d’oignons (tiep). (Bon, mais épicé !) Les cuillères que nous avions pour manger avaient encore de la nourriture dessus, mais bon il faut s’adapter à la culture. On pose quelques questions aux sénégalais sur les coutumes, j’ai appris qu’il est mal vu de parler en mangeant, qu’il faut manger la nourriture qui est juste devant soi, et qu’il est poli de poser son doigt sur le bord du plat.
Journal de Camille, premier cycle de travail
Nous nous levons et nous préparons pour rejoindre le village à pied (35 bonnes minutes) pour 9h. Nous rencontrons l’équipe de jeunes sénégalais/sénégalaises qui vont travailler avec nous, il y a 3 sénégalais et 5 sénégalaises. Nous avons d’abord tous été dans une salle de classe où nous nous sommes assis en cercle sur des chaises (les Sénégalais étaient tous d’un côté et les français tous de l’autre, disons que la rencontre a été timide au début). Nous écoutons les discours de Bertrand et de Mas (le chef de chantier), puis nous faisons une brève présentation de chacun d’entre nous. J’avoue que retenir des prénoms n’est pas simple de base, alors des prénoms qui nous sont parfaitement inconnus, autant vous dire que ça bouscule nos habitudes. Certains prénoms contiennent des sons qui nous sont inconnus en français, ajoutez à cela l’accent qui nous est inhabituel
Le retour a été difficile, la chaleur, nos vêtements étaient trempés de sueur (pas classe). Une bonne douche méritée et appréciée par tous. Comme l’après-midi précédent, chacun vaque à ses occupations, plage pour certains, sieste pour d’autres. Sortie à l’épicerie pour tenter d’acheter des produits que nous connaissons pour nous. Un repas de poulet et de vermicelles, puis musique et dodo.
YOUSSOU MALIK OULEYE
KHADY SADIO MARIETOU
AMINA
On commence ce chantier par un échauffement collectif dirigé par Gabriel. Puis Mas nous dit que nous allons nous séparer en 4 groupes différents : un sur la maçonnerie, un sur le picotage, et deux sur le ponçage. Je choisis le ponçage et tout le monde se met au travail.
L’après-midi se passe tranquillement et en soirée une grande partie du groupe se retrouve à la plage pour se baigner, le soleil se couche et l’eau est tellement chaude (on dirait un lac en plein été). Le repas a été un peu décousu. Menu à base de crevettes, frites, poissons, pâtes, légumes et oignons.
La routine continue, on se lève, petit déjeunons, nous préparons et prenons la route (toujours à pieds bien sûr) en direction du chantier. Nous arrivons, nos coéquipiers sénégalais arrivent, nous nous saluons et débutons l’échauffement habituel. Mas le chef nous annonce les différentes tâches à faire et nous nous exécutons par groupe. Certains poncent, nous autres partons dans le village ramasser des seaux de coquillages pour le ciment. À la suite de ça, nous allons chercher des seaux de pierres (en réalité ce sont des morceaux de bétons d’ancien bâtiments détruits dans l’école).
J’ai demandé à Khady ses motivations qui l’avaient poussée à faire se chantier, ce à quoi elle m’a répondu que c’était pour apprendre à mieux nous connaître. J’ai posé la même question à Marietou qui m’a dit que c’était aussi pour prendre de l’expérience.
A la fin de la pause, je pars avec Bertrand à la rencontre du couturier du village, qui fait un superbe travail, son nom est Moussa. (Photo)
Khady
Marietou
PORTRAITS
Jonathan et Sadio :
Jonathan a 23 ans. Après son séjour en 2019 à Dionewar dans le cadre d’un précédent chantier, il a passé un CAP palefrenier (travail dans le soin et l’entretien des chevaux). Il est ravi de revenir à Dionewar cette année pour découvrir de nouvelles choses ainsi que de nouvelles personnes.
Il s’intègre dans un nouveau groupe de français et rencontre un nouveau groupe de Sénégalais avec qui il échange. Il est heureux de participer à ce chantier.
Sadio a 21 ans, elle est née ici, à Dionewar et a décidé de participer à ce chantier afin d’aider ses petits frères et petites sœurs (les enfants de Dionewar).
Elle est contente d’avoir rencontré notre groupe de français et est surprise de notre intégration ainsi que notre adaptation à cette nouvelle culture, non pas qu’elle pensait qu’on n’y arriverait pas mais elle nous dit que les français peuvent être complexés lors de leurs visites au Sénégal. Elle s’entend bien avec le groupe de français et de Sénégalais.